Samba Laobé Ndiaye (alias Bathie) est né le 16 Septembre 1969 à Thiès, une ville située à 70 kms de Dakar, la capitale du Sénégal, où il a grandi, plus précisément à la Patte d’Oie, quartier de la proche banlieue Dakaroise. Samba a une enfance heureuse aidé en cela par de bons résultats scolaires, au sein d’une famille aimante, entourée d’une floppée de copains dont la maison familiale était devenue le QG. La musique est déjà omniprésente dans cet environnement : celle déversée en continu par la Radio qui passe la musique populaire du Sénégal, celle des cassettes des potes du quartier qui regardaient déjà vers les USA mais surtout celle des disques du père adepte du Jazz classique.
C’est d’ailleurs son père qui lui offre ses premiers instruments de musique (un synthé et une guitare sèche) sur lesquels il apprend ses premiers morceaux. Ses premières influences sont les musiques Sénégalaises Avant-Gardistes (dites Afro) de Xalam, Touré Kunda, Sénémali, Ndeep…mais aussi mainstream des deux grands géants de l’époque le Super Etoile de Youssou Ndour et le Super Diamono, formations menées par 2 bassistes de grand talent ayant fortement influencé Samba : Habib Faye et Bob Sène.
1988 marque d’une pierre blanche l’histoire du Sénégal avec un contentieux électoral ayant eu pour conséquences des tensions socio-politiques qui avait conduit à la fermeture des écoles et universités. Comme beaucoup d’autres jeunes de leur âge, la bande de copains de la Patte d’Oie composée de Weuz Kaly, Omar Ba, Papis Diongue, Ndakhté Ndiaye, Racine Ly, Tinka Cissé et Ousmane Wade a tout le temps de s’initier aux rudiments de la musique et affûter ses premières compositions. C’est ainsi que naît le groupe Misaal dont Samba est membre fondateur et l’un des principaux arrangeurs.
De 88 à 91, le groupe répète assidument et travaille sans relâche à développer son style de musique, l’Afro-Funk qui se démarquait de la production musicale locale dominée par l’omniprésence du Mbalakh. Conscients de la nécessité d’acquérir de l’expérience car les concerts et les lieux de spectacles se faisaient rares à l’époque, les membres du Misaal décidèrent, tout en maintenant le groupe, d’accepter les sollicitations d’autres formations qui étaient intéressées par leurs talents de musicien.
C’est ainsi que Bathie intégrât en 91, la formation de Solo Cissokho où il fit ses premières armes en tant que musicien de Mbalakh, y apprenant à faire sonner sa basse au milieu d’une forêt de percussions mais surtout à développer une puissance dans son jeu et un sens du groove, qui ont rendu son toucher reconnaissable entre mille. Il rejoindra l’année suivante le groupe d’Ismael Lo, légende de la musique Africaine avec qui il a cheminé pendant 4 années au cours desquelles, il parcourt le monde, découvre les grandes scènes de la World Music, en vogue à cette époque, et surtout acquiert de solides bases du travail de studio.
Cette somme d’expérience sera mise à profit pour aider le Misaal à gagner un concours qui lui a permis de représenter en 96 le Sénégal au Printemps de Bourges. Dans la foulée, le Misaal produit un premier album « Leer » qui a marqué les esprits des mélomanes Sénégalais et qui l’inscrivait dans la lignée de ses illustres devanciers dans ce style, à savoir Xalam et Touré Kunda. Un deuxième opus, « Salaane » s’ensuivra en 98 avant que les membres du groupe décident, d’un commun accord, de se séparer en 2000, pour se consacrer à leur projets plus personnels.
C’est le moment que choisit Samba Laobé, qui était arrivé à sa pleine maturité artistique après avoir été le bassiste attitré de labels comme Syllart Music du producteur de génie Ibrahim Sylla (Ismael lo, Coumba Gawlo, Thione Seck, Souleymane Faye entre autres ) ou Jololi (Youssou Ndour,Viviane, Titi, Pape Diouf, Ablaye Mbaye…) pour développer sa propre carrière.
En 2001, il sortit son premier album intitulé « ScENe EGALe » qui avait été accueilli à l’époque comme un vent de fraicheur dans le paysage musical Sénégalais avec des compositions instrumentales d’inspiration jazzy mais faisant la part belle aux musiques ayant jalonné le parcours artistique de Samba : afro funk, mbalakh, salsa, reggae entre autres. Cette audace de vouloir imposer une musique instrumentale exécutée par des artistes locaux talentueux (les guitaristes Lamine Faye, Omar Sow, Papis Diouf, Jeannot Mendy, Arona Barry aux claviers et Eumeu Kaly aux drums entre autres) fut saluée par le public Sénégalais. Samba Laobé eut donc le loisir de se produire dans tous les hauts lieux de la culture Sénégalaise de l’époque : Théâtre National Daniel Sorano, Centre Culturel Français, Just For You, Alizé Club, Soumbé…Il se fit également remarquer à l’international où il se produisit (2 fois à Praia pour le Festival de Jazz ) et eut à partager la scène avec des Jazzmen Japonais dans le cadre d’un échange culturel organisé par l’Ambassade du Japon au Sénégal.
En 2003, Samba Laobé se voit offrir un contrat par Jacques Boni, propriétaire des 3 Mailletzs, célèbre cabaret Parisien connu pour sa programmation éclectique et les artistes illustres y ayant évolué (dont Charlie Parker et Nina Simone, excusez du peu), pour intégrer la formation de son institution. Ayant été séduit par le talent et le professionnalisme de Samba lorsqu’il y officiait avec le Misaal, M. Boni a confié à Samba la direction artistique du lieu, fonction dont il est jusqu’à présent dépositaire.
Cette proposition venait à son heure pour Samba qui avait également comme objectif de parfaire sa formation d’autodidacte et progresser dans son art en prenant des cours de perfectionnement en harmonies et arrangements.
Ces tâches prenantes ont amené Samba à quelque peu mettre sa carrière solo en standby même s’il a eu à diriger avec brio, quand son agenda chargé le lui permettait, des projets artistiques tels que le 3ème Album de Misaal « Kalama », l’album Yaay maag na » d’Ablaye Mbaye, « Mariage » de SMC, « Santhiaba » de Touré Kunda… ou collaborer avec des artistes confirmés comme Papa Wemba, Ray Lema, Paco Sery, Rido Bayonne, Daby Touré, Patrick Bebey , Kabiné Kouyaté « Kabi », Richard Bohringer, Mounawar, …
A la suite du drame personnel qu’a constitué le décès accidentel de son épouse Marie Diop en 2016, alors qu’il était en pleine finalisation de son 2ème album solo, Samba a eu besoin de se reconstruire, se concentrer sur sa famille avant de retrouver le goût et l’inspiration de relancer sa carrière solo.
C’est à Dakar, là où tout a commencé, que l’artiste a choisi de renouer avec son public en Novembre 2019, avec une série de concerts, positivement saluée par les critiques, qui lui ont permis de revisiter les morceaux issus de son premier album mais aussi de tester en public les nouvelles compositions de son opus à paraître en 2020, avant de mettre le cap sur l’Espagne en Décembre 2019.
Et de Dakar à Madrid en passant par Saly, Samba a su convaincre par son talent, la finesse de ses compositions et sa générosité dans le partage avec les musiciens et le public d’émotions positives, suscitant de grands espoirs pour le nouvel album à venir.
C’est d’ailleurs son père qui lui offre ses premiers instruments de musique (un synthé et une guitare sèche) sur lesquels il apprend ses premiers morceaux. Ses premières influences sont les musiques Sénégalaises Avant-Gardistes (dites Afro) de Xalam, Touré Kunda, Sénémali, Ndeep…mais aussi mainstream des deux grands géants de l’époque le Super Etoile de Youssou Ndour et le Super Diamono, formations menées par 2 bassistes de grand talent ayant fortement influencé Samba : Habib Faye et Bob Sène.
1988 marque d’une pierre blanche l’histoire du Sénégal avec un contentieux électoral ayant eu pour conséquences des tensions socio-politiques qui avait conduit à la fermeture des écoles et universités. Comme beaucoup d’autres jeunes de leur âge, la bande de copains de la Patte d’Oie composée de Weuz Kaly, Omar Ba, Papis Diongue, Ndakhté Ndiaye, Racine Ly, Tinka Cissé et Ousmane Wade a tout le temps de s’initier aux rudiments de la musique et affûter ses premières compositions. C’est ainsi que naît le groupe Misaal dont Samba est membre fondateur et l’un des principaux arrangeurs.
De 88 à 91, le groupe répète assidument et travaille sans relâche à développer son style de musique, l’Afro-Funk qui se démarquait de la production musicale locale dominée par l’omniprésence du Mbalakh. Conscients de la nécessité d’acquérir de l’expérience car les concerts et les lieux de spectacles se faisaient rares à l’époque, les membres du Misaal décidèrent, tout en maintenant le groupe, d’accepter les sollicitations d’autres formations qui étaient intéressées par leurs talents de musicien.
C’est ainsi que Bathie intégrât en 91, la formation de Solo Cissokho où il fit ses premières armes en tant que musicien de Mbalakh, y apprenant à faire sonner sa basse au milieu d’une forêt de percussions mais surtout à développer une puissance dans son jeu et un sens du groove, qui ont rendu son toucher reconnaissable entre mille. Il rejoindra l’année suivante le groupe d’Ismael Lo, légende de la musique Africaine avec qui il a cheminé pendant 4 années au cours desquelles, il parcourt le monde, découvre les grandes scènes de la World Music, en vogue à cette époque, et surtout acquiert de solides bases du travail de studio.
Cette somme d’expérience sera mise à profit pour aider le Misaal à gagner un concours qui lui a permis de représenter en 96 le Sénégal au Printemps de Bourges. Dans la foulée, le Misaal produit un premier album « Leer » qui a marqué les esprits des mélomanes Sénégalais et qui l’inscrivait dans la lignée de ses illustres devanciers dans ce style, à savoir Xalam et Touré Kunda. Un deuxième opus, « Salaane » s’ensuivra en 98 avant que les membres du groupe décident, d’un commun accord, de se séparer en 2000, pour se consacrer à leur projets plus personnels.
C’est le moment que choisit Samba Laobé, qui était arrivé à sa pleine maturité artistique après avoir été le bassiste attitré de labels comme Syllart Music du producteur de génie Ibrahim Sylla (Ismael lo, Coumba Gawlo, Thione Seck, Souleymane Faye entre autres ) ou Jololi (Youssou Ndour,Viviane, Titi, Pape Diouf, Ablaye Mbaye…) pour développer sa propre carrière.
En 2001, il sortit son premier album intitulé « ScENe EGALe » qui avait été accueilli à l’époque comme un vent de fraicheur dans le paysage musical Sénégalais avec des compositions instrumentales d’inspiration jazzy mais faisant la part belle aux musiques ayant jalonné le parcours artistique de Samba : afro funk, mbalakh, salsa, reggae entre autres. Cette audace de vouloir imposer une musique instrumentale exécutée par des artistes locaux talentueux (les guitaristes Lamine Faye, Omar Sow, Papis Diouf, Jeannot Mendy, Arona Barry aux claviers et Eumeu Kaly aux drums entre autres) fut saluée par le public Sénégalais. Samba Laobé eut donc le loisir de se produire dans tous les hauts lieux de la culture Sénégalaise de l’époque : Théâtre National Daniel Sorano, Centre Culturel Français, Just For You, Alizé Club, Soumbé…Il se fit également remarquer à l’international où il se produisit (2 fois à Praia pour le Festival de Jazz ) et eut à partager la scène avec des Jazzmen Japonais dans le cadre d’un échange culturel organisé par l’Ambassade du Japon au Sénégal.
En 2003, Samba Laobé se voit offrir un contrat par Jacques Boni, propriétaire des 3 Mailletzs, célèbre cabaret Parisien connu pour sa programmation éclectique et les artistes illustres y ayant évolué (dont Charlie Parker et Nina Simone, excusez du peu), pour intégrer la formation de son institution. Ayant été séduit par le talent et le professionnalisme de Samba lorsqu’il y officiait avec le Misaal, M. Boni a confié à Samba la direction artistique du lieu, fonction dont il est jusqu’à présent dépositaire.
Cette proposition venait à son heure pour Samba qui avait également comme objectif de parfaire sa formation d’autodidacte et progresser dans son art en prenant des cours de perfectionnement en harmonies et arrangements.
Ces tâches prenantes ont amené Samba à quelque peu mettre sa carrière solo en standby même s’il a eu à diriger avec brio, quand son agenda chargé le lui permettait, des projets artistiques tels que le 3ème Album de Misaal « Kalama », l’album Yaay maag na » d’Ablaye Mbaye, « Mariage » de SMC, « Santhiaba » de Touré Kunda… ou collaborer avec des artistes confirmés comme Papa Wemba, Ray Lema, Paco Sery, Rido Bayonne, Daby Touré, Patrick Bebey , Kabiné Kouyaté « Kabi », Richard Bohringer, Mounawar, …
A la suite du drame personnel qu’a constitué le décès accidentel de son épouse Marie Diop en 2016, alors qu’il était en pleine finalisation de son 2ème album solo, Samba a eu besoin de se reconstruire, se concentrer sur sa famille avant de retrouver le goût et l’inspiration de relancer sa carrière solo.
C’est à Dakar, là où tout a commencé, que l’artiste a choisi de renouer avec son public en Novembre 2019, avec une série de concerts, positivement saluée par les critiques, qui lui ont permis de revisiter les morceaux issus de son premier album mais aussi de tester en public les nouvelles compositions de son opus à paraître en 2020, avant de mettre le cap sur l’Espagne en Décembre 2019.
Et de Dakar à Madrid en passant par Saly, Samba a su convaincre par son talent, la finesse de ses compositions et sa générosité dans le partage avec les musiciens et le public d’émotions positives, suscitant de grands espoirs pour le nouvel album à venir.